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Le chômage du véhicule... partie II

Denis Gouzée Denis Gouzée

Dans cette seconde partie sur le chômage du véhicule, l'article aborde l'évaluation du préjudice lié à l'immobilisation d'un véhicule. Il souligne l'importance de privilégier une réparation en nature, permettant à la victime de louer un véhicule de remplacement. La jurisprudence exige que la victime prouve la nécessité de cette location, notamment pour des raisons professionnelles ou d'accès limité aux transports en commun. En l'absence de location, l'indemnisation se fait sur base forfaitaire, généralement fixée à 20 €, un montant jugé obsolète et nécessitant une revalorisation à 30 €.
Illustration
Assurance - Responsabilité - Roulage

Introduction

Dans la 1ère partie, nous avons examiné la problématique du dommage qui trouve son origine dans la privation de l'usage d'un véhicule, quand était-il considéré comme immobilisé, jusque quand ? Les entreprises d'assurances paient mal ce type de dommage. Comment veiller à ce que l'assurance indemnise correctement.

Modalités d'évaluation du préjudice par l'assurance

Dans cette seconde partie, nous nous pencherons sur les modalités d'évaluation de ce préjudice par l'assurance.

Préférence pour la réparation en nature

Même si ceci est fréquemment perdu de vue, une réparation en nature doit être préférée à une indemnisation par équivalent ; la victime a donc le droit de louer un véhicule de remplacement.

Exigences de la jurisprudence

La jurisprudence se montre néanmoins encore assez exigeante en réclamant, par exemple, que la victime démontre la nécessité dans laquelle elle se trouvait de louer un véhicule, notamment pour des raisons professionnelles ou lorsqu'il y a un manque de moyens de transports en commun ou de grandes distances entre son domicile et un endroit où elle devrait se rendre régulièrement pour des motifs privés...

Importance de la mise à disposition d'un véhicule équivalent

La prudence s'impose donc même si, à mon sens, il ne peut être nié que la victime disposait d'un véhicule avant l'accident et que la réparation in concreto du dommage passe, nécessairement, par la mise à disposition d'un véhicule équivalent.

Indemnisation en l'absence de location

À défaut de location, l'indemnisation se fera sur base forfaitaire et, généralement sur base du Tableau indicatif. À cet égard, il faut regretter que le montant de l'indemnisation journalière proposée n'ait toujours pas évolué et demeure plafonné à 20 €.

Proposition de revalorisation de l'indemnité

Il ne sera pas inutile de plaider une indexation ou une revalorisation de ce montant, sachant qu'en 1999, l'indemnité était de 800 francs. Il est dès lors raisonnable de soutenir que l'indemnité devrait être portée à 30 €.

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